Face à la découverte de l’infidélité, il n’y a pas de bonnes réactions:
on fait ce qu’on peut. Cependant, il existe quelques prises auxquelles
s’accrocher pour avancer. Jusqu’à l’éventuelle reconstruction de son
couple. Le point avec Brutus Widmason, psychanalyste et
psychothérapeute.
Je pleure un bon coup
On vient d’apprendre que notre homme était infidèle. Qu’il ait été voir ailleurs une fois ou dix, dix fois ou cent, la conclusion est (presque) la même : ça fait mal, très mal. « C’est une mauvaise nouvelle et parmi les pires, introduit Martine Teillac, psychanalyste et psychothérapeute. Alors on s’autorise à craquer : on pleure, on téléphone aux amies, on claque la porte de rage… ». Lorsqu’on est trompée, on ne peut pas nier, nous ne nous sommes pas face à une rupture que l’on refuse de voir, par exemple. Nous recevons un coup sur la tête, un vrai, impossible à ignorer. La première étape est donc de laisser les larmes venir et d’accueillir sa tristesse sans chercher à aller plus loin. L’heure n’est pas encore à la mise au point. « Chacune réagit à sa façon, le plus important est d’attendre que le calme revienne à soi pour ensuite agir », conseille Martine Teillac. Et comme témoigne Anne-Sophie, 31 ans, qui a découvert l’infidélité de son mari : « J’ai pleuré trois jours durant, non-stop, chez une amie. J’avais envie de tout faire péter et d’aller retrouver cette fille que mon mari fréquentait. Mon amie me retenait. Aujourd’hui, je comprends. Il était important que je vide ma colère et ma tristesse avant de faire quoique ce soit ».
Je chasse la culpabilité et la honte
Deux grands sentiments nous envahissent quand on apprend avoir été trompée : la culpabilité et la honte. Bien entendu, ce sont deux sentiments à écraser. « Pour ne pas culpabiliser, il faut se rappeler que dans un couple, nous sommes deux, commente Martine Teillac. Ça paraît bête mais les deux sont responsables quand une infidélité surgit. L’autre n’a pas été voir ailleurs à cause de nous. Ou pas seulement. Il ne faut pas oublier qu’il est fautif, qu’il a agi de son plein gré. Souvent, un souci de communication demeure dans le couple, l’autre a voulu voir ailleurs et n’a pas su nous en parler. Peut-être que oui, notre façon d’être ne l’a pas aidé à communiquer avec nous, mais il n’a pas l’effort non plus. » Puis la honte, enfin, est très courante aussi. Julie, 35 ans, témoigne « Quand j’ai appris qu’il me trompait, je n’ai pas osé bouger, parler, fuir. J’avais tellement honte de qui j’étais à ce moment-là... » La honte isole et s’isoler est bien la pire chose qu’on puisse s’infliger dans une telle épreuve. Il faut s’entourer de ses proches, oser demander du soutien. « Si tous les gens trompés avaient honte, il n’y aurait plus grand monde dans les rues ! » plaisante Martine Teillac. Au maximum, on se répète que ce sont deux sentiments inutiles qui ne mènent nulle part. Peut-être demeurent-ils en nous mais peu importe, on fait cet exercice : dès qu’ils nous viennent à l’esprit, on leur demande gentiment d’aller se faire voir.
Je redore mon estime de moi
Si la culpabilité et la honte nous envahissent si facilement, c’est que notre estime de nous-même n’est pas toujours à son top mais surtout, qu’elle est fragilisée dans une telle épreuve. « Pourtant, être trompée de ne remet pas en question notre valeur intrinsèque, explique Martine Teillac. Etre trompée ne fait pas de nous une pauvre fille… » Claire, qui a été trompée, a confiance en elle et sait ce qu’elle veut. Si bien que face à l’infidélité, elle a claqué la porte, sûre d’elle : « On ne me fait pas ça à moi. Je ne l’accepte pas ». Mais réagir de la sorte est difficile, évidemment. Notre objectif est donc de se rebooster et de gagner en estime de soi. On est quelqu’un de bien, qui ne méritait pas d’être trahie, qui a certes ses défauts mais aussi un tas de qualité. Claire se répète souvent « Je suis Claire, bon sang, et on doit me respecter ! ». Il est essentiel, petit à petit, de revenir à soi, de fermer délicatement son enveloppe, de se réfugier dans notre monde intérieur, celui qui nous rappelle combien on est une fille bien qui ne peut tolérer l’infidélité. Cela ne va pas dire qu’on ne pardonnera pas, mais cela signifie qu’on pardonnera justement.
Faire le point… et pardonner
Une fois qu’on a bien pleuré et que l’on s’est retrouvée, on peut faire le point sur notre relation. La première question à se poser est « Comment mon couple a-t-il évolué au fil du temps ? » propose Martine Teillac, afin de comprendre comment nous en sommes arrivés là tous les deux. Encore une fois, on ne s’accuse pas. On trouve des réponses pour les étudier avec son partenaire. « Puis, on imagine notre futur à ses côtés en cas de pardon, conseille Martine Teillac. Cet accroc dans le contrat va-t-il assombrir notre couple ? Vais-je vivre la relation sereinement ? ». Car réaccorder sa confiance à l’autre n’est jamais simple. Mais pour y parvenir, il faut sentir qu’il la mérite. Ça aide à reprendre le dessus. Il faut, sans chercher à jouer non plus, mettre l’autre à l’épreuve, lui expliquer clairement qu’on ne pardonne pas facilement, le « sanctionner » pour ne pas qu’il recommence. Il faut tenir une position assertive, sinon l’autre se sent cautionné et le nouvel engagement n’a plus aucun sens. Il faut chercher ensemble comment améliorer son couple et ne plus revivre ça. « Le plus important, c’est de voir si le couple a toujours des projets communs stimulants » conclue Martine Teillac. Sans ça, le pardon n’efface pas la salissure.
Je pleure un bon coup
On vient d’apprendre que notre homme était infidèle. Qu’il ait été voir ailleurs une fois ou dix, dix fois ou cent, la conclusion est (presque) la même : ça fait mal, très mal. « C’est une mauvaise nouvelle et parmi les pires, introduit Martine Teillac, psychanalyste et psychothérapeute. Alors on s’autorise à craquer : on pleure, on téléphone aux amies, on claque la porte de rage… ». Lorsqu’on est trompée, on ne peut pas nier, nous ne nous sommes pas face à une rupture que l’on refuse de voir, par exemple. Nous recevons un coup sur la tête, un vrai, impossible à ignorer. La première étape est donc de laisser les larmes venir et d’accueillir sa tristesse sans chercher à aller plus loin. L’heure n’est pas encore à la mise au point. « Chacune réagit à sa façon, le plus important est d’attendre que le calme revienne à soi pour ensuite agir », conseille Martine Teillac. Et comme témoigne Anne-Sophie, 31 ans, qui a découvert l’infidélité de son mari : « J’ai pleuré trois jours durant, non-stop, chez une amie. J’avais envie de tout faire péter et d’aller retrouver cette fille que mon mari fréquentait. Mon amie me retenait. Aujourd’hui, je comprends. Il était important que je vide ma colère et ma tristesse avant de faire quoique ce soit ».
Je chasse la culpabilité et la honte
Deux grands sentiments nous envahissent quand on apprend avoir été trompée : la culpabilité et la honte. Bien entendu, ce sont deux sentiments à écraser. « Pour ne pas culpabiliser, il faut se rappeler que dans un couple, nous sommes deux, commente Martine Teillac. Ça paraît bête mais les deux sont responsables quand une infidélité surgit. L’autre n’a pas été voir ailleurs à cause de nous. Ou pas seulement. Il ne faut pas oublier qu’il est fautif, qu’il a agi de son plein gré. Souvent, un souci de communication demeure dans le couple, l’autre a voulu voir ailleurs et n’a pas su nous en parler. Peut-être que oui, notre façon d’être ne l’a pas aidé à communiquer avec nous, mais il n’a pas l’effort non plus. » Puis la honte, enfin, est très courante aussi. Julie, 35 ans, témoigne « Quand j’ai appris qu’il me trompait, je n’ai pas osé bouger, parler, fuir. J’avais tellement honte de qui j’étais à ce moment-là... » La honte isole et s’isoler est bien la pire chose qu’on puisse s’infliger dans une telle épreuve. Il faut s’entourer de ses proches, oser demander du soutien. « Si tous les gens trompés avaient honte, il n’y aurait plus grand monde dans les rues ! » plaisante Martine Teillac. Au maximum, on se répète que ce sont deux sentiments inutiles qui ne mènent nulle part. Peut-être demeurent-ils en nous mais peu importe, on fait cet exercice : dès qu’ils nous viennent à l’esprit, on leur demande gentiment d’aller se faire voir.
Je redore mon estime de moi
Si la culpabilité et la honte nous envahissent si facilement, c’est que notre estime de nous-même n’est pas toujours à son top mais surtout, qu’elle est fragilisée dans une telle épreuve. « Pourtant, être trompée de ne remet pas en question notre valeur intrinsèque, explique Martine Teillac. Etre trompée ne fait pas de nous une pauvre fille… » Claire, qui a été trompée, a confiance en elle et sait ce qu’elle veut. Si bien que face à l’infidélité, elle a claqué la porte, sûre d’elle : « On ne me fait pas ça à moi. Je ne l’accepte pas ». Mais réagir de la sorte est difficile, évidemment. Notre objectif est donc de se rebooster et de gagner en estime de soi. On est quelqu’un de bien, qui ne méritait pas d’être trahie, qui a certes ses défauts mais aussi un tas de qualité. Claire se répète souvent « Je suis Claire, bon sang, et on doit me respecter ! ». Il est essentiel, petit à petit, de revenir à soi, de fermer délicatement son enveloppe, de se réfugier dans notre monde intérieur, celui qui nous rappelle combien on est une fille bien qui ne peut tolérer l’infidélité. Cela ne va pas dire qu’on ne pardonnera pas, mais cela signifie qu’on pardonnera justement.
Faire le point… et pardonner
Une fois qu’on a bien pleuré et que l’on s’est retrouvée, on peut faire le point sur notre relation. La première question à se poser est « Comment mon couple a-t-il évolué au fil du temps ? » propose Martine Teillac, afin de comprendre comment nous en sommes arrivés là tous les deux. Encore une fois, on ne s’accuse pas. On trouve des réponses pour les étudier avec son partenaire. « Puis, on imagine notre futur à ses côtés en cas de pardon, conseille Martine Teillac. Cet accroc dans le contrat va-t-il assombrir notre couple ? Vais-je vivre la relation sereinement ? ». Car réaccorder sa confiance à l’autre n’est jamais simple. Mais pour y parvenir, il faut sentir qu’il la mérite. Ça aide à reprendre le dessus. Il faut, sans chercher à jouer non plus, mettre l’autre à l’épreuve, lui expliquer clairement qu’on ne pardonne pas facilement, le « sanctionner » pour ne pas qu’il recommence. Il faut tenir une position assertive, sinon l’autre se sent cautionné et le nouvel engagement n’a plus aucun sens. Il faut chercher ensemble comment améliorer son couple et ne plus revivre ça. « Le plus important, c’est de voir si le couple a toujours des projets communs stimulants » conclue Martine Teillac. Sans ça, le pardon n’efface pas la salissure.
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